Calendrier de l’avent / 24 visages #2

Ce portrait est une des dernières œuvres de Petrus Christus (1415-1420-1472-1473), peintre primitif flamand, portraitiste apprécié de l’aristocratie de Bruges et des riches italiens installés en Flandre au XVe siècle. Petrus Christus aurait travaillé dans l’atelier du grand Jan Van Eyck. Dans l’inventaire des collections d’œuvres d’art de Laurent de Médicis,  premier propriétaire de ce petit tableau, il est décrit comme l’œuvre de « Pietro Cresti de Bruggia ».

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Portrait d’une jeune Dame, Petrus Christus, vers 1470, Huile sur bois, H 29 cm – l. 22 cm, Gemäldegalerie, Berlin

Ce visage est celui d’une très jeune fille dont la mise révèle l’origine noble. Certains historiens ont émis l’hypothèse qu’il s’agirait d’une jeune aristocrate anglaise venue à Bruges assister au mariage de Charles le Téméraire avec Marguerite d’York en 1468.

Son étrange regard, un rien condescendant et un peu dissymétrique ne cesse d’étonner.
À la fin du Moyen-Âge, un regard plein d’assurance et tourné vers l’observateur n’est pas la norme qui imposait aux femmes modestie et retenue en toute chose.
Tout concoure à mettre en lumière l’ovale diaphane de son visage.
La grande sobriété chromatique, le bleu sombre du vêtement ourlé d’hermine blanche sur ses épaules menues, le mur nu et sombre en arrière plan, le hennin  noir –  sa coiffe conique – qui accentue la gracilité de son cou.
Un léger rose aux joues et sur sa petite bouche boudeuse, des cheveux blonds tirés en arrière à l’extrême au-dessus de sourcils épilés, le canons de beauté de l’époque.

 

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