Le dit de l’image,
comme une éphéméride du sensible,
une ou des images choisies ou créées
qui appellent des mots, ou l’inverse…
CAPTIF,IVE, adj.
Regarder les images des finalistes de l’opencall de la huitième édition du In Cadaquès photo festival qui s’est achevé hier et ressentir une attraction instinctive, immédiate, pour The Hunting Game (2023/2024) une série d’Eva Gjaltema (1979), une artiste visuelle néerlandaise qui vit à Berlin.

Comprendre cette attraction n’est pas chose aisée.
La beauté, le sépia, le goût des collages, des représentations d’oiseaux et de cervidés, l’étrangeté légèrement oppressante, oui, mais encore ?

Les mots de l’artiste confirment la sensation de malaise :
Les femmes, les enfants et les animaux figurant dans les images semblent emprisonnés, aspirant à s’émanciper avec une détermination intense.*

Elle ajoute :
Comment les « pouvoirs doux » peuvent-ils se défendre, résister et briser l’emprise des forces dominantes ?
Je veux remettre en cause les récits établis, mettre en lumière la résilience et encourager les spectateurs à reconsidérer l’importance de l’empathie, de la coopération et de la force intérieure face aux défis de la survie et des structures sociales.*

Les images des collages proviennent d’un livre vintage des années 50 sur la chasse dans l’ancienne Tchécoslovaquie auxquelles s’ajoutent des images de femmes et d’enfants non-occidentaux.

Les regardant – avant de lire quoi que ce soit sur la série — je me suis sentie captive…
Barbara, le soir, octobre 2024
* Extraits du site de l’artiste traduit par ChatGPT
