Du 1er au 24 décembre, chaque jour une, des fenêtres vues par les photographes.
Le calendrier de l’Avent est à l’origine une tradition chrétienne.
Au XIXe siècle en Allemagne, il était d’usage, dans certaines familles protestantes de donner chaque jour de l’Avent, des images pieuses aux enfants.
En 1908, à Munich, l’imprimeur Gerhard Lang s’empare de cette tradition informelle en commercialisant le premier calendrier de l’Avent. Il propose un modèle imprimé où les enfants sont invités à découper et coller une série d’images sur les vingt-quatre cases dessinées d’un carton. Il faut attendre 1920 pour que les fenêtres ouvrant sur des petites cases apparaissent dans le commerce.
Ce temps de l’Avent (du latin adventus : avènement, arrivée du Messie) représente la période qui couvre les quelques semaines précédant Noël.
Que l’on soit croyant ou pas, le temps de l’Avent est un moment particulier dans l’attente du solstice d’hiver où le mouvement repart en direction de la lumière.
Ouvrir chaque jour une, des fenêtres vers la lumière : documenter la façon dont les artistes photographes regardent les fenêtres.
Photographie, du grec ancien φῶς, φωτός, phôs, phôtós, lumière et γράφω, gráphô, écrire, littéralement : écrire avec la lumière.

Paradoxalement, c’est par le cadre de la fenêtre, cette façon de limiter l’espace, que l’artiste parvient à suggérer l’infini.
Aussi, pour documenter la façon dont les photographes appréhendent la fenêtre, pourquoi ne pas commencer par le début ?
Pour sa première photo connue en 1827, Nicéphore Nièpce choisit la vue par la fenêtre de sa maison.
Point de vue pris d’une fenêtre de la propriété du Gras à Saint-Loup-de-Varennes est considérée comme la première photographie. Nicéphore Niépce (1765-1833) donne à cette image positive et stable le nom d’héliographie (« écriture par le soleil »).
Après lui, les photographes d’aujourd’hui saisissent le lointain depuis une fenêtre, comme Michael Kenna dans ce chateau lorrain du XVIIIe siècle,

ou la photographe documentaire iranienne Tahmineh Monzavi (née en 1988), avec cette photographie prise depuis sa fenêtre en 2020, publiée sur Instagram, qui capture le début peu prometteur du printemps à Téhéran.

