Chema Madoz, VEGAP, Madrid 2009
«- J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… les merveilleux nuages !» (1)
Le statut iconologique des nuages déterminé par la structure narrative de la peinture pré-moderne commence à subir une transformation, à mesure que le paysage détaché des histoires bibliques ou mythologiques s’établit en genre autonome de la peinture et que se succèdent les grandes écoles paysagistes telles que les peintres néerlandais du XVIIe siècle, anglais des XVIIIe et XIXe siècle, français du XIXe siècle avec l’école de Barbizon et les impressionnistes.
Dans le processus de l’évolution historique du paysage, le ciel métaphysique se transforme en ciel météorologique.
(1) Charles Baudelaire, L’étranger, premier poème du Spleen de Paris.