Le dit de l’image : un jour, une œuvre, un mot.
Comme une éphéméride du sensible,
une image quotidienne assortie d’un mot, d’une phrase, ou pas.

Nu de dos à la toilette (Nu jaune), hiver 1934, Pierre Bonnard (1867 – 1947), Huile sur toile, 107,3 x 74 cm, Paris, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Ocre, subst. fém. et adj.
Substance colorante naturelle, d’un jaune plus ou moins accentué, constituée par de l’argile et des oxydes de fer hydraté (ocre jaune), anhydre (ocre rouge/sanguine), parfois mélangés d’oxyde de manganèse (ocre brune), qu’on emploie notamment en peinture.
Le Nu jaune de P. Bonnard / Extraits du catalogue Collection art moderne – La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007
« (…) Le traitement de la couleur, l’utilisation de cette « gamme jaune » allant jusqu’à l’orange, quasiment phosphorescente (…) est l’une des signatures distinctives de Bonnard, jusque dans ses dernières années. Disséminée comme un pollen, brûlante, la couleur transmue la banalité du motif. (…) le nu vu à contrejour est traversé par une lumière intensément dorée, presque solarisée. (…) Tirée hors du temps et de l’espace communs, la figure de Marthe ressemble ici à celle d’une Danaé, recevant la pluie d’or et la réverbérant par toute sa peau de couleur-lumière.»