Le dit de l’image : un jour, une œuvre, un mot.
Comme une éphéméride du sensible,
une image quotidienne assortie d’un mot, d’une phrase, ou pas.

Psyché ranimée par le baiser de l’Amour, Antonio CANOVA (1757 – 1822), Marbre – H – 1,55 m ; L – 1,68 m ; P – 1,01 m, Paris, musée du Louvre
« Déposée avec précaution sur une pelouse épaisse et tendre, Psyché s’étend voluptueusement sur ce lit de fraîche verdure. Un calme délicieux succède au trouble de ses esprits, et bientôt elle s’abandonne aux charmes du sommeil. Le repos rétablit ses forces, et au réveil la sérénité lui était revenue. Elle voit un bois planté de grands arbres, d’un épais couvert; elle voit une fontaine dont l’onde cristalline jaillit au centre même du bocage. Non loin de ses bords s’élève un édifice de royale apparence ; construction où se révèle la main, non d’un mortel, mais d’un divin architecte. On y reconnaît dès le péristyle le séjour de plaisance de quelque divinité. Des colonnes d’or supportent une voûte lambrissée d’ivoire et de bois de citronnier, sculptée avec une délicatesse infinie (…) »
APULÉE (125-vers 170), L’Âne d’or ou lesMétamorphoses,
Le Conte d’Amour et dePsyché (V, 1, 1)