C’EST MOI QUI SOULIGNE
Clin d’œil au merveilleux roman de Nina Berberova, un titre qui parle de lui-même.
Quand lis, je souligne…une phrase pour l’idée qu’elle porte et qui me transporte, parfois juste une expression pour sa pertinence, un mot pour son chatoiement.
Le plaisir de partager mon enthousiasme pour un livre et d’accompagner ce florilège d’images qui me semblent seyantes.
«En 1977, Jean-Pascal Léger est allé enregistrer le peintre dans son atelier de Dormont, non loin de la vallée de la Seine et de Giverny. Le jeune éditeur formé dans les livres de Jean-Jacques Rousseau et de Stéphane Mallarmé s’est trouvé au milieu de plus de mille tableaux en travail.
Tal Coat se montrait accueillant. Il dialoguait joyeusement avec le souci de faire comprendre sa démarche. Porté par l’expérience de presque soixante années de peinture, l’artiste atteignait vite une profonde concentration dans sa parole.».
C’EST MOI QUI SOULIGNE /
L’immobilité battante – Pierre Tal Coat / Entretiens avec Jean-Pascal Léger
Photographies de Michel Dieuzaide
L’Atelier contemporain
Extraits des pages 28 (Jean-Pascal Léger), puis 34, 35 et 36 (Pierre Tal Coat)
« Dans la parole émue jusqu’au silence, une vraie rencontre rejoint l’œuvre naturellement. Un étonnement l’accompagne, une exaltation. Dans le dialogue, Tal Coat atteint vite la concentration qui s’incorpore à l’œuvre comme une ponctuation du rêve qui la porte. »
«Toujours il y a mouvance. C’est le mouvement qui déclenche.»

Illusion of Knowledge-I, Yoel Trodjman
«Il faut se tenir au lieu où l’on est, on a pas besoin de courir physiquement après les choses. Delacroix n’avait pas besoin d’aller en Afrique du Nord pour faire de la peinture.»

Femmes d’Alger dans leur appartement, Salon de 1834, Eugène Delacroix (1798-1863), huile sur toile, 229 x 180 cm, Paris, musée du Louvre
«Chaque fois que vous creusez, vous décelez toujours une surface. Or, comme disaient les Grecs, c’est la surface qui dévoile le fond. La surface est le fond. Il n’y a rien en dessous. Tout, tout est donné.»

Civilisation romaine, 1er siècle av. J.-C. – 1er siècle apr. J.-C, Bronze, Hauteur 24 cm – largeur 18 cm, Collection Stéphane Barbier-Mueller.
→ Revoir le film de Michel Dieuzaide sur Pierre Tal Coat, L’atelier ouvert, ici