C’EST MOI QUI SOULIGNE
Clin d’œil au merveilleux roman de Nina Berberova, un titre qui parle de lui-même.
Quand lis, je souligne…une phrase pour l’idée qu’elle porte et qui me transporte, parfois juste une expression pour sa pertinence, un mot pour son chatoiement.
Le plaisir de partager mon enthousiasme pour un livre et d’accompagner ce florilège d’images qui me semblent seyantes.
C’EST MOI QUI SOULIGNE /
L’immobilité battante – Pierre Tal Coat / Entretiens avec Jean-Pascal Léger
Photographies de Michel Dieuzaide
Édité par L’Atelier contemporain
Extraits des pages 41, 46 et 50 (Pierre Tal Coat)
« Dans toute ma jeunesse, j’ai toujours été attiré par ce qui apparaît, par le monde « apparitionnel ».
Or qu’est l’apparition encore ? C’est ce qui vient vers vous. Vous n’allez pas vers l’apparition. »

Mecaniques I-III, Noémie Goudal (née en 1984), Lighjet Print
« On dit « le proche ». Qu’est-ce que cela veut dire, « le proche » ? C’est ce qui est proche, c’est ce qui vous intéresse, un point c’est tout. Un nuage qui est à dix kilomètre est plus proche de vous qu’un caillou que vous ne voyez pas. La proximité… C’est ce qui vous habite. Alors, pour le nuage, il a une telle clarté qu’il vous habite beaucoup plus que ce qui est physiquement plus près de vous. Ce qui sera le plus proche, ce n’est pas par la distance, c’est par l’intérêt. »

The Victory, 1939, René Magritte (1898-1967), huile sur toile.
« Il y a une courbure. Les choses ne sont pas planes, ne sont pas plates. C’est ce qui fait la différence entre le ciment et la pierre. Le ciment est plat, linéaire tandis que la pierre a une ondulation, a une courbure, tout a une courbure. Une goutte d’eau a une courbure. (…) Le monde n’est jamais présent en même temps. Il y a une succession dans les images, dans les perceptions, ce qui fait le temps. »

Bond #15, 2016, Anna Reivilä (née en 1988), photo print on fine art paper, 100 x 72 cm
En apprendre plus sur :
• Noémie Goudal, ici
• et sur Anna Reivilä, là