Le dit de l’image : un jour, une œuvre, un mot.
Comme une éphéméride du sensible,
une image quotidienne assortie d’un mot, d’une phrase…ou pas.

Noé remerciant Dieu d’avoir sauvé la Création, Roelandt Savery (1576-1639), huile sur bois, 98,5 x 523,7 cm, Reims, musée des Beaux Arts
« Par-delà l’échange lui-même et sa qualité la plus propre, qui est de tendre ensemble deux visions, deux regards, deux modes d’être, ce qui vient à se dire c’est donc que le monde est et peut être regardé autrement, et que le moment même qui nous lie se délie en une pluralité de mondes : le long de la ligne qu’écrit le verbe regarder, ce n’est pas le même monde qui vient selon que la ligne passe par le lynx, l’épervier, le bœuf, la chauve-souris, l’antilope, le serpent ou l’homme, exactement d’ailleurs comme ce n’est pas déjà tout à fait le même d’un homme à un autre. »
Jean-Christophe Bailly, Le parti pris des animaux, 2013
de l’essayiste, écrivain poète et philosophe Jean-Christophe Bailly,