Correspondances, hommage au divin poème de Baudelaire, et désir de partager cette joie très particulière, enfantine et profonde de l’instant où se dresse l’analogie, où surgit la symétrie. Le reflet d’une œuvre que je découvre dans une autre dont je me souviens.
« En rêvant près de la rivière, j’ai voué mon imagination à l’eau, à l’eau verte et claire, à l’eau qui verdit les prés. Je ne puis m’asseoir près d’un ruisseau sans tomber dans une rêverie profonde, sans revoir mon bonheur… Il n’est pas nécessaire que ce soit le ruisseau de chez nous, l’eau de chez nous.
L’eau anonyme sait tous mes secrets. Le même souvenir sort de toutes les fontaines… »
Gaston Bachelard / L’Eau et les rêves, essai sur l’imagination de la matière, Éditions José Corti … p. 13 à 15


Ce paysage, comme dilué, de Christophe Cherel, vu au sein d’Art Paris au Grand Palais en 2018, me revient soudain en mémoire en découvrant cet autre cours d’eau que Piet Mondrian a peint dans ses premières années. Il ouvre une belle exposition, Mondrian figuratif, au musée Marmottan Monet qui commence aujourd’hui et jusqu’au 26 janvier 2019.