Le dit de l’image,
comme une éphéméride du sensible,
une ou des images choisies ou créées
qui appellent des mots, ou l’inverse…

« Mon souci n’est pas qu’on reconnaisse aux bêtes un accès à la pensée, il est qu’on sorte de l’exclusivité humaine, qu’on en finisse avec ce credo sempiternellement recommencé de l’homme, sommet de la création et unique avenir de l’homme. La pensivité des animaux, ou du moins ce que je cherche ainsi à désigner et à atteindre, n’est ni un divertissement ni une curiosité : ce qu’elle établit c’est que le monde où nous vivons est regardé par d’autres êtres, c’est qu’il y a un partage du visible entre les créatures et qu’une politique, à partir de là, pourrait être inventée, s’il n’est pas trop tard. »
Jean-Christophe Bailly, Le versant animal, Bayard, 2007
*Détail détourné du portrait de Portrait de mademoiselle de Cabarrus, une huile sur toile de 134,5 x 98 cm, peinte en 1848 par Théodore Chassériau (1819-1856) et conservée au Musée des beaux-arts de Quimper ;
détail détourné d’une photographie de la série Ma vie dans un train, 2019 de Mona Collins ;
& détail de Antilope indienne et trois pointers, une huile sur toile, peinte par Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) et conservée en Irlande à la Russborough House.