Correspondances, hommage au divin poème de Baudelaire, et désir de partager cette joie très particulière, enfantine et profonde de l’instant où se dresse l’analogie, où surgit la symétrie. Le reflet d’une image que je découvre dans une autre dont je me souviens.

Malgré les mêmes frêles épaules et chignons sophistiqués, ces images ne se ressemblent pas trait pour trait. Cependant, de la posture de ces deux femmes émane un même sentiment d’étrangeté, de vertige…

L’une, tournée vers un grand portrait, offre la troublante certitude qu’elle contemple le vide.
L’autre semble voir au-delà du mur nu devant lequel elle se tient.

VERTIGE, subst. masc.
entre autres sens,
État d’égarement ou d’étourdissement passager d’une personne dominée par une émotion intense ou placée dans une situation difficile.


Ce vertige serait-il celui de la sensation du temps ?
Nous ne percevons jamais directement le temps mais nous en percevons les effets indirects et ses manifestations excessives.(…) Le temps, lui-même, semble insaisissable. Néanmoins, nous pouvons en concevoir l’idée, pour cela « il faut réaliser une opération d’abstraction : on retire tout ce qui nous entoure et tout ce qu’il y a de sensible, il reste l’espace dans lequel tout cela était et le temps dans lequel tout cela se passe », expliquait ce matin Francis Wolff (professeur émérite à l’Ecole Normale Supérieure ULM.) dans l’émission de France culture Avec Philosophie (Épisode 1/4 : Qu’est-ce que le temps ?)

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*Agnès Geoffray, née en 1973, vit et travaille à Paris.
À la croisée de la photographie, de la sculpture et des installations, Agnès Geoffray sonde, élabore et réactive les textes et les images.
Elle est représentée par la Galerie Maubert. On peut aussi contempler ses œuvres dans les collections publiques