Ce temps de l’Avent (du latin adventus : avènement, arrivée du Messie) représente la période qui couvre les quelques semaines précédant Noël.
Que l’on soit croyant ou pas, le temps de l’Avent est un moment particulier dans l’attente du solstice d’hiver où le mouvement repart en direction de la lumière.

Ouvrir chaque jour une, des fenêtres vers les lointains : documenter la façon dont les artistes et en particulier les photographes nous saisissent cherchant des yeux l‘horizon.

Ces derniers temps des travaux sur la façade de mon immeuble me privent de la vue vers l’extérieur, cela génère un mal être insidieux que les mots de Céline Flécheux¹ m’ont permis d’appréhender :

« L’horizon me permet de me structurer et de me situer, de m’orienter dans un espace et également de relier les plans du premier que j’occupe jusqu’au dernier plan sur lequel je projette ma vision.
Ainsi s’étale, s’étend toute une étendue et donc la distance est très importante dans la manière dont j’appréhende l’espace.
Si je retire l’horizon, je n’ai plus du tout cette distance de moi, à moi-même d’une certaine manière, mais j’ai une espèce de mur qui fait que je ne peux pas du tout me projeter, je ne peux plus avancer, je ne peux plus me déplacer et alors la possibilité même de mon existence est confisquée. »

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¹ Céline Flécheux est professeure, historienne de l’art et philosophe de formation, j’ai entendu ces mots dans L’obsession de l’horizon en art un épisode de l’émission de Géraldine Muhlmann sur France culture, Avec philosophie, le 8 octobre dernier.

² Édouard Boubat , 1923-1999 est l’un des principaux représentants de la photographie humaniste française. 
Poète-photographe, qualifié de « correspondant de paix » par Jacques Prévert, ses photographies portent la trace de la grande douceur de son regard.