Ouvrir chaque jour une, des fenêtres vers les lointains : documenter la façon dont les artistes et en particulier les photographes nous saisissent cherchant des yeux l‘horizon.

Rêver l’horizon
la fantasmagorie¹ du souvenir

« L’horizon trace, au fond du paysage, la limite d’un domaine soustrait à nos regards. Cette frontière énigmatique fascine l’imagination : ne serait-elle pas le seuil d’un espace autre, radicalement différent du nôtre ?
[…]
Interdites à notre regard, les profondeurs de l’horizon peuvent faire songer tout d’abord à celles qui, en nous-mêmes, deumeurent interdites à l’inspection de la conscience. L’horizon renverrait ainsi à cette « autre scène » où se jouent, selon Freud, les spectacles de l’inconscient.»²

L’artiste Gert Motmans personnifie la nature et donne corps à ses errances comme à ses émotions avec une grâce infinie

[…]
D’origine belge, l’artiste s’est d’abord essayé au numérique avant de se tourner vers le collage […].
Un […] médium […] dont il apprécie le processus lent et méthodique, comme une plongée dans un univers abstrait, poétique, où le temps cesse d’exister.
[…] Ancrées dans un monde où les époques se confondent – tout comme les possibles – elles convoquent de tendres visions où l’irrationnel croise le fantasme. […]
« Je suis profondément attaché à mon passé. Je veux chérir mes souvenirs, leur donner un nouveau souffle et les emporter avec moi dans le futur » […]. Des neiges éternelles au sommet des montagnes aux remous causés par un torrent, des courbes d’un visage au contour des muscules d’un dos, Gert Motmans personnifie la nature et donne corps à ses errances comme à ses émotions avec une grâce infinie.³

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¹ au sens figuré de représentation imaginaire dans le domaine de l’activité psychique.

² Extraits de l’introduction de Horizon de Reverdy par Michel Collot

³ Extraits de l’article Now it’s day but I am dreaming : Gert Motmans et la nature des corps du 06 octobre 2023 écrit par Lou Tsatsas, pour Fisheye Numéro #74