Théodore Chassériau (1819-1856)
Huile sur toile, 135 x 180 cm, 1843 conservée au Musée du Louvre.
Théodore Chassériau a été admis dans l’atelier d’Ingres à l’âge de 11 ans.Plus tard, il fréquente aussi les romantiques et voue une grande admiration à Delacroix.
J’ai une inclination toute particulière pour ce portrait de ses deux soeurs Adèle et Aline.
Les couleurs en sont pas ici très bien rendues et il faut absolument aller voir l’original – Aile Denon, 1er étage, salle 77- où, sur un fond de mur couleur prairie, les superbes étoles d’un rouge pompéien, contrastant avec le tissu moelleux des robes jaune chatoyant, donnent aux deux jeunes-femmes un aspect élégant, luxueux.
Le double portrait repose sur une « symétrie asymétrique » : l’une est montrée de trois quart avec une robe piquée à la taille, l’autre de face avec un bracelet au bras.
Chez l’une, l’étole se ferme délicatement comme un rideau qu’orne une rose épanouie ; chez l’autre elle est légèrement soulevée, laissant voir davantage l’éclosion de la robe. Ainsi, au sein d’une profonde entente entre les figures, le peintre introduit une subtile dissonance, qui, étrangement, a pour résultat de mieux faire sonner les harmoniques.
Nathalie
Barbara, c’est un bonheur de te lire !!! Ces deux soeurs ne devaient pas faire rire souvent Théodore Chassériau, mais elles sont magnifiques dans leur dignité. A bientôt…
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