C’EST MOI QUI SOULIGNE
Clin d’œil au merveilleux roman de Nina Berberova, un titre qui parle de lui-même.
Quand je lis, je souligne…une phrase pour l’idée qu’elle porte et qui me transporte, parfois juste une expression pour sa pertinence, un mot pour son chatoiement.
Le plaisir de partager mon enthousiasme pour un livre et de proposer des images aux côtés de ces mots choisis.

« Raconter Vivian Maier, c’est raconter la vie d’une invisible, d’une effacée, une nurse, une bonne d’enfants.
Une photographe de génie qui n’a pas vu la plupart de ses propres photos. Une américaine d’origine française, arpenteuse inlassable des rues de New York et de Chicago, (…).
Son œuvre, pleine d’humanité et d’attention envers les démunis, les perdants du rêve américain, a été retrouvée par hasard dans des cartons oubliés au fond d’un garde-meubles de la banlieue de Chicago. (…) Une vie de solitude, de pauvreté, de secrets familiaux et d’épreuves ; (…).
Je vais vous dire cette vie-là et aussi tout ce qui me relie à elle, dans une correspondance ressentie avec mon travail d’écrivain. »
G.J.
C’EST MOI QUI SOULIGNE / Une femme en contre-jour, écrit par Gaëlle Josse et publié par Notabilia / Les éditions Noir sur blanc, un formidable petit livre offert par mon amie Florence D.
Extrait des pages 148 & 149
« Les visages. Je suis, comme Vivian Maier, fascinée, obsédée par les visages. Par ce qui s’y lit, ce qui s’y dérobe. Approcher un parcours de vie, un chemin, une histoire. Approcher le grain de peau, le battement du cœur, du sang, le souffle, la sincérité d’une expression, le surgissement d’une émotion, suivre le tracé d’une ride, d’un frémissemnet des lèvres, d’un battement de paupières. Saisir les conflits intérieurs qui s’y jouent, les passions qui y brûlent, les douleurs qui affleurent, entendre les mots qui ne seront pas dits.»

Extrait de la page 151
« (…) et ce qu’il est advenu de nos rêves.»

Voir plus de photographies de Vivian Maier, ici…