Le dit de l’image #357

Le dit de l’image : un jour, une œuvre, un mot.
Comme une éphéméride du sensible,
une image quotidienne assortie d’un mot, d’une phrase…ou pas.

Aristote contemplant un buste d’Homère, 1653, Rembrandt (1606-1669), huile sur toile, 143 x 136 cm, New-York (NY), The Metropolitan Museum of Art

Hylémorphisme, subst. masc.

Théorie philosophique d’Aristote selon laquelle la constitution de tout être relevant du cosmos est expliquée par deux principes corrélatifs : la matière (hylê : bois, matériau de construction) et la forme (morphê : figure, disposition).

L’hylémorphisme élucide deux difficultés philosophiques : celle de la théorie platonicienne des idées séparées, seules à être objet de savoir certain et immuable, à l’opposé des choses corporelles qui, mouvantes, n’autorisent qu’illusoire opinion ; celle de la métaphysique des éléates (Parménide), selon laquelle le devenir (accès à l’être) est impossible car l’être ne résulte pas du non-être, qui, néant, ne peut être origine de rien.
L’hylémorphisme fait valoir :
1o que l’intelligible se trouve dans le monde matériel — c’est la forme, principe de détermination et acte du sujet corporel ;
2o que le devenir est réalité intelligible — c’est l’accès à l’être en acte à partir de l’état de possible (en puissance), lequel a pour principe la matière, substrat de la forme en voie d’acquisition.

Édouard-Henri Wéber, dominicain, chargé de recherche au C.N.R.S. (Encyclopaedia Universalis)

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