Le dit de l’image : un jour, une œuvre, un mot.
Comme une éphéméride du sensible,
une image quotidienne assortie d’un mot, d’une phrase…ou pas.

Hylémorphisme, subst. masc.
Théorie philosophique d’Aristote selon laquelle la constitution de tout être relevant du cosmos est expliquée par deux principes corrélatifs : la matière (hylê : bois, matériau de construction) et la forme (morphê : figure, disposition).
L’hylémorphisme élucide deux difficultés philosophiques : celle de la théorie platonicienne des idées séparées, seules à être objet de savoir certain et immuable, à l’opposé des choses corporelles qui, mouvantes, n’autorisent qu’illusoire opinion ; celle de la métaphysique des éléates (Parménide), selon laquelle le devenir (accès à l’être) est impossible car l’être ne résulte pas du non-être, qui, néant, ne peut être origine de rien.
L’hylémorphisme fait valoir :
1o que l’intelligible se trouve dans le monde matériel — c’est la forme, principe de détermination et acte du sujet corporel ;
2o que le devenir est réalité intelligible — c’est l’accès à l’être en acte à partir de l’état de possible (en puissance), lequel a pour principe la matière, substrat de la forme en voie d’acquisition.
Édouard-Henri Wéber, dominicain, chargé de recherche au C.N.R.S. (Encyclopaedia Universalis)