Le dit de l’image : un jour, une œuvre, un mot. Comme une éphéméride du sensible,
une image quotidienne assortie d’un mot, d’une phrase…ou pas.

« Observe le mouvement de la surface de l’eau, comme il ressemble à la chevelure, qui a deux mouvements, dont l’un vient du poids des cheveux, l’autres des courbes des boucles. Ainsi l’eau a ses boucles tourbillonnantes, dont une partie suit l’élan du courant principal, et l’autre obéit à un mouvement d’incidence et de réflexion.
Toutes les branches d’un arbre, réunies à n’importe quel niveau de hauteur, égalent ensembles la grosseur du tronc.
Toutes les ramifications des eaux, à n’importe quel point de leur course, sont, si le courant a la même rapidité, égales ensemble à la grandeur du cours dont elles proviennent. » (1)
Léonard de Vinci (1452-1519), Traité de la peinture, traduction d’André Chastel.

(1) Texte cité par Georges Didi-Huberman dans Ninfa fluida, un passionnant Essai sur le drapé-désir, dans la collection Art et artistes chez Gallimard, 2015, pages 118 et 119.
On peut voir ces merveilleux dessins dans l’exposition Léonard de Vinci au musée du Louvre jusqu’au 24 février 2020
leorvb
Top ! j’y étais ce matin 🙂 j’adore les chevelures
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Barbara
Oui, quelle maîtrise dans la sinuosité ! Et as-tu pris le temps de regarder son écriture ?, fascinante…
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