Noli me tangere, Ne me touche pas !,
une chronique éphémère, le temps du confinement, un exutoire en images,
chaque matin renouvelé jusqu’au seuil des jours qui verront nos mains toucher et être touchées.
Noli me tangere*, une formule qui resurgit du fond des âges et d’un texte sacré1.
Ne me touche pas !, ces mots résonnent, rebondissent comme un écho sous la voûte de nos esprits tourmentés d’une façon si saisissante aujourd’hui !

Noli me tangere, 1653, Nicolas Poussin (1594-1665), huile sur toile, 41 x 39 cm, Madrid, musée du Prado
« C’est dans cet espace imperceptible entre touchant et touché qu’il est possible de ressentir un corps, si proche soit-il, comme différent d’un autre. »
Daniel Heller-Roazen, Une archéologie du toucher, 2011, Éd. du Seuil, Coll. La librairie du XXIe siècle, p. 26
1 Le chapitre XX de l’Évangile de Jean, versets 11 à 18.