Le dit de l’image : un jour, une œuvre, un mot. Comme une éphéméride du sensible,
une image quotidienne assortie d’un mot, d’une phrase ou plus…

Pourrait-il s’agir là du mythe d’Apollon et Daphné, métamorphosée en laurier… revisité ?
« Désireux de donner une leçon à l’orgueilleux Apollon, Cupidon le condamne à aimer sans retour Daphné. Phoebus, la version romaine d’Apollon, pourchasse alors la belle de ses ardeurs mais celle-ci le fuit. Attachée à sa liberté, la jeune humaine finit par invoquer une transformation pour échapper à son courtisan. Son vœu est exaucé mais elle s’enracine à tout jamais dans la terre. »
Le désir n’est jamais si ardent que lorsque son objet vous échappe, nous souffle Ovide.*
* murmure la voix douce de Guillaume Gallienne dans une édition de son émission tant regrettée Ça peut pas faire de mal, … sur Les métamorphoses d’Ovide ; lecture d’une traduction de Marie Cosnay.
Alexandre Aumégasse
Me fait naitre l’envie irrépressible d’évoquer ces vers de T. Gautier tiré du Laurier du Generalife :
» (…)
Il rougit dans l’azur comme une jeune fille ;
Ses fleurs, qui semblent vivre, ont des teintes de chair.
On dirait, à le voir sous l’onde qui scintille,
Une odalisque nue attendant qu’on l’habille,
Cheveux en pleurs, au bord du bassin au flot clair.
Ce laurier, je l’aimais d’une amour sans pareille ;
Chaque soir, près de lui, j’allais me reposer ;
A l’une de ses fleurs, bouche humide et vermeille,
Je suspendais ma lèvre, et parfois, ô merveille !
J’ai cru sentir la fleur me rendre mon baiser… »
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Barbara
Merci pour ces vers Alexandre !
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