Le dit de l’image,
comme une éphéméride du sensible,
une image choisie ou créée
qui appelle des mots, ou l’inverse…

New York, Manhattan, Whitney museum of American Art
« Car je veux écrire le plus jubilatoire des poèmes !
Un poème tout en musique – tout en virilité, tout en féminité, tout en puérilité !
Plénitude d’usages communs – foultitude d’arbres et de graines.
(…)
Ce délice aussi de flâner par les collines et la prairies !
Feuilles et fleurs des humbles herbes communes, fraîcheur d’humidité des sous-bois.
Enivrant parfum de terre dans la prime aube, aux jeunes heures de l’après-midi.
(…)
Éprouver les joies de l’orateur !
Cette profonde inspiration qui soulève les côtes et gonfle la poitrine pour conduire à la gorge le roulement de tonnerre de voix,
Faire communier avec soi-même le peuple, larmes ou rage, haines ou désir,
Entraîner l’Amérique par sa langue, apaiser l’Amérique par ses mots ! »
Walt Whitman (1819-1892), A Song of Joys, Poème pour chanter la joie, 1860, extraits ;
in Feuilles d’herbe, Traduction de Jacques Darras,
coll. Les Cahiers Rouges, Éd. Grasset, 1994, pp. 65 et 66.
cassandre montoriol
PARFAIT!
bravo
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Barbara
☺️
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Alexandre Aumégasse
Oh Whitman ! Qu’est-ce que j’aime Whitman, merci pour ce passage. J’ai pensé à cette heureuse chanson de Leonard Cohen hier soir…
« I’m sentimental, if you know what I mean
I love the country but I can’t stand the scene
And I’m neither left or right
I’m just staying home tonight
Getting lost in that hopeless little screen
But I’m stubborn as those garbage bags
That Time cannot decay
I’m junk but I’m still holding up
This little wild bouquet
Democracy is coming to the USA
Sail on, sail on
O mighty Ship of State
To the Shores of Need
Past the Reefs of Greed
Through the Squalls of Hate
Sail on, sail on, sail on, sail on »
Leonard Cohen, Democracy.
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