Le dit de l’image,
comme une éphéméride du sensible,
une ou des images choisies ou créées
qui appellent des mots, ou l’inverse…

On peut découvrir les œuvres d’Alexej von Jawlensky, peintre russe né en 1864, compagnon de route de Kandinsky durant la première décennie du XXe siècle, à La Piscine, à Roubaix jusqu’au 6 février 2022.

Cet artiste participe à la modernité en faisant l’expérience des frontières entre expressionisme et fauvisme, entre figuration et abstraction.

« (…) le portrait eut à représenter l’irreprésentable de la face, il doit maintenant témoigner du passage, de l’évanouissement, de l’incertitude d’une figure dont en même temps il atteste la hantise, l’attente, le désir » , écrit le regretté Jean-Luc Nancy dans « L’autre portrait », page 96*.

« Si l’image est présence d’une absence, alors le portrait, image absolue, est présence de l’absence essentielle, d’une absence si essentielle qu’elle égare sa propre image, qu’elle la fait tantôt éclater, tantôt se noyer, tantôt vaciller, s’effarer ou s’effrayer — mais ainsi faisant venir l’inépuisable nouveauté du toujours plus autre », poursuit-il page 108 du même ouvrage*.

*Jean-Luc Nancy (26 juillet 1940, 23 août 2021), L’autre Portrait, Éditions Galilée, 2014