Le dit de l’image,
comme une éphéméride du sensible,
une ou des images choisies ou créées
qui appellent des mots, ou l’inverse…

(…) Alberti, au début du livre II du De pictura : « La peinture, dit-il, a en elle une force tout à fait divine qui lui permet non seulement de rendre présents, comme on le dit de l’amitié, ceux qui sont absents, mais aussi de montrer plusieurs siècles après les morts aux vivants. »
(..) lorsque Susan Sontag (…) décrit la photographie comme étant « simultanément une pseudo-présence et l’indication d’une absence », elle ne fait que reprendre le vieux schème albertien (…) .
C’est Jean-Christophe Bailly qui cite ces auteurs dans L’Apostrophe muette, son merveilleux essai sur les portraits du Fayoum.**
*Fayoum’s bird dream © Barbara Sabaté Montoriol, Collage, série Travel dream, impression sur papier à grain : détail détourné d’un Portrait de femme, 50-100 ap. JC, peint à l’encautisque sur du bois de tilleul, découvert à Hawara, dans la région du Fayoum par l’égyptologue Flinders Petrie dans les années 1888-1889, conservé à Londres, au British museum ; détail détourné d’une photographie de la série Ma vie dans un train, 2019 de Mona Collins ; & détail d’oiseau, dans Le jardin des délices, un huile sur bois de 220 x 386 cm, triptyque peint par Jérôme Bosch entre 1494 et 1505 et conservé à Madrid, au musée du Prado.
**Jean-Christophe Bailly, L’Apostrophe muette, Essai sur les portraits du Fayoum, Édition Hazan, 2012, pages 106 et 107.
leorvb
C’est très beau, j’adore !
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Barbara
🙌☺️💙
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