Le dit de l’image,
comme une éphéméride du sensible,
une ou des images choisies ou créées
qui appellent des mots, ou l’inverse…

Chaque découverte du travail d’un ou d’une artiste que je ne connaissais pas génère une émotion très jubilatoire dont je ne me lasse jamais. Je l’éprouve avec délice en remarquant celui de Camille Dufour.
Critical Materials, l’œuvre présentée à Bruxelles, à l’ISELP, au sein de l’exposition temporaire Savoir Faire, aborde, par le procédé de l’impression, l’épuisement des ressources non renouvellables.

Préservées pendant des milliers d’années, ces matières fossiles sont aujourd’hui menacées par les récents développements technologiques.

Usant de la presse à taille douce, Camille Dufour matérialise cette disparition progressive par l’épuisement de l’encre d’impression sur les matrices gravées.

Les motifs soumis à ce processus d’impression et d’effacement progressif représentent quatre minerais rares : le cobalt, le cuivre, le barytine et l’antimoine. D’abord vivaces, ils s’effacent peu à peu pour laisser place à leur absence.
Ce travail s’inscrit dans la démarche de cette jeune artiste : une approche de la gravure qui allie installation et performance, comme on peut le voir sur cette vidéo :
Installation-performance /Citygates/ 2017
Léo
Cette jeune femme travaille comme un forçat. C’est impressionnant.
Sa démarche est originale et semble bien reconnue.
C’est une artiste de grand talent.
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