Le dit de l’image,
comme une éphéméride du sensible,
une ou des images choisies ou créées
qui appellent des mots, ou l’inverse…


Comme c’est vivifiant quand les artistes contemporains jouent avec les codes de l’art ancien, qu’ils les reprennent et les détournent à leur guise !
Entre hommage, humour et irrévérence, leurs œuvres se nourrissent de celles des maîtres du passé.

La photographe contemporaine Justine Tjallinks s’inspire de la peinture ancienne du Siècle d’Or néerlandais pour son utilisation de la lumière et de la couleur.
Après avoir dessiné, identifié, choisi et photographié chacun de ses modèles, elle crée un visuel virtuel qu’elle modifie à coups de pinceau numériques. Ce processus minutieux donne aux photographies de Justine Tjallinks un rendu quasi-pictural.
Ici, elle revisite La femme à la veste bleue de Johannes Vermeer.
A-t-elle déjà lu sa lettre ou s’apprête-t-elle à le faire ?

De cette œuvre de Johannes Vermeer aux petites dimensions émane une lumière bleue si douce qu’il est très difficile de s’en détacher. Je me souviens qu’à sa vue, le brouhaha de la grande allée du Rijks museum m’avait semblé comme étouffé par mon émotion.
Attend-elle un enfant ? Lit-elle une lettre d’amour ?, sont les questions qui sont traditionnellement posées à son sujet.
Mais un autre détail ne cesse de m’intriguer, de me fasciner. C’est cette tache sur sa joue, comme de l’encre bleue répandue, probablement une boucle de cheveux ou un ruban qui vient de sa coiffure, je ne sais pas et je n’ai trouvé ni interrogation, ni commentaire à ce sujet chez les historiens de l’art. Cela reste un mystère.
Si, comme moi, vous trouvez cette œuvre envoûtante mais n’avez pas l’occasion d’allez la voir à Amsterdam, je vous recommande sa visite commentée à la loupe ici !
Le grand photographe Erwin Olaf en parle bien aussi :