Le dit de l’image : un jour, une œuvre, un mot.
Comme une éphéméride du sensible,
une image quotidienne assortie d’un mot, d’une phrase, ou pas

Georges 23 novembre 2016 Square Montholon – Paris© Samuel Bollendorff
« Je suis la cruche (si je me brise ?)
Je suis la boisson (si je m’altère ?)
Je suis ton habit ton commerce,
Avec moi perdu tu perdrais ton sens.
après moi tu n’auras plus de maison,
où les mots proches et chaleureux te salueraient.
De tes pieds fatigués tombera
cette sandale en velours qui est moi
ton grand manteau te quittera,
ton regard, que je réchauffe avec mes joues
que je reçois comme une couche
voudra venir, me cherchera, longuement
et se posera contre le coucher de soleil
avec des pierres inconnues au creux de lui-même.
Alors que feras-tu Dieu ?
J’ai très peur. »
Rainer Maria Rilke (1875-1926 ), Alors que feras–tu Dieu si je meurs ?
Venez découvrir le tout dernier projet de Samuel Bollendorff Les Morts de la Rue, en partenariat avec l’association Collectif Les Morts de la Rue.