Le détail de Joseph est issu de la Nativité avec Dieu le père soutenu par des anges, vers 1470, peinte par Francesco di Giorgio Martini (1439-1501). Une détrempe sur bois de 52,1 x 57,02 cm, conservée à New York, au Metropolitan Museum of Art.
Francesco di Giorgio Martini (1439-1501), Francesco Sanese, est un peintre et un sculpteur italien de l’école siennoise du Quattrocento*, un architecte et un ingénieur militaire italien de la Renaissance.
C’est à Urbino, auprès du fameux Federico da Montefeltro — un des princes les plus instruits d’Italie et habile « condottiere » que le peintre toscan Piero della Francesca a immortalisé dans un célèbre portrait (1) —, qu’il donnera toute sa mesure.
Francesco di Giorgio est un des artistes les plus demandés de son époque, plus important sans doute comme architecte que comme peintre.
Les parties supérieures et inférieures de cette œuvre ont un caractère si différent qu’elles ont été séparées au dix-neuvième siècle et réunies seulement en 1988.
Dans le haut du tableau, inspiré par les reliefs (2) du sculpteur florentin Donatello (1386-1466), Francesco di Giorgio développe l’idée chère aux siennois du « trou dans le ciel » à travers lequel passent les êtres célestes, Dieu le père et ses anges.
La partie inférieure où se tient notre Joseph reflète l’admiration de Francesco pour l’œuvre du miniaturiste nord-italien Girolamo da Cremona, comme dans cette descente de croix sur parchemin réalisée à la même époque que la Nativité avec Dieu le père soutenu par des anges.


détrempe sur parchemin marouflée sur bois, 15,9 x 11,4 cm), NY MET
* Quattrocento, contraction de millequattrocento en italien, est le xve siècle italien, succédant au Moyen Âge.
C’est le siècle de la Première Renaissance, mouvement qui amorce le début de la Renaissance en Europe.

(1) Portrait de Federico de Montefelto,
Diptyque des ducs d’Urbino,
vers 1474, Piero della Francesca (1412-20 -1492),
Florence, musée des Offices.

(2) Assomption de la Vierge, Donatello (1386-1466), marbre vers 1425-26, Tombe du cardinal Rinaldo Brancacci, Sant’Angelo a Nilo, Naples
gpsastral
Le visage du personnage de Joseph interpelle, il a une expression peu commune, entre savoir et mélancolie du savoir, il a l’air habité par l’inconnu. Le drapé est magnifique, cette couleur dorée est en tout point lumineuse ! Elle attire le premier regard !
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Barbara
Tout à fait ! Son regard est intérieur.
Merci pour ce commentaire.
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