Le dit de l’image,
comme une éphéméride du sensible,
une ou des images choisies ou créées
qui appellent des mots, ou l’inverse…

Longtemps je me suis demandé ce que cache la tenture ivoire devant laquelle est assise La Baigneuse de Valpinçon. À quoi rêve-t-elle, d’où vient la mélancolie de son dos en torsion, que regarde-t-elle depuis plus de deux siècles dans son grand cadre doré ?
Je voudrais que cela soit la mer, la mer, toujours recommencée !1
Je l’imagine laissant aller ses pensées, le regard absorbé par un ciel poudré de rose posé sur la ligne d’horizon et j’envoie un aras faire escale sur son épaule pour contempler la fin du jour à l’unisson en lui parlant des îles là-bas.
Barbara, le soir au bord de la mer, juin 2021
1 Comme l’écrit Paul Valéry dans Le cimetière marin en 1920.
*La baigneuse au perroquet © Barbara Sabaté Montoriol, Collage, série Nude in a landscape, impression jet d’encre sur papier de riz : détail de La baigneuse, dite Baigneuse de Valpinçon, 1808, une huile sur toile de Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban, 1780 – Paris, 1867), 146 x 97,5 cm, conservée à Paris, au musée du Louvre, détail de Étude de mer, 1885, une huile sur toile de Peder Severin Kroyer (1851-1909), conservée à Skagen, Skagens Kunsmuseer & détail de Études de deux perroquets aras, une huile sur toile de Pieter Boel (Anvers, 1622 – Paris, 1674), 126 x 114 cm, conservée à Paris, au musée du Louvre.
Alexandre Aumégasse
Magnifique.
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Barbara
Merci…
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