Une tradition détournée, une petite étude de la représentation des attitudes des mains des femmes par les artistes.
Une série d’ex-voto de gestes, de ces mains féminines touchantes et touchées.
La main à sa propre expression.
En danse classique, on considère deux positions principales, la main au repos sans intention, détendue, le pouce bien abaissé, et la main allongée, la paume dirigée vers le sol, les doigts sont délicats et ne se crispent pas.

La main est source d’émotions, son élégance et ses sentiments murmurés sont dus à l’agilité des doigts souples et à leur fluidité.

Les mains qui dansent ont une fonction narrative, elles dessinent des volutes dans l’air et déterminent l’espace.

Où va la main, va le regard ;
où va le regard, est l’esprit ;
où est l’esprit, jaillit l’émotion ;
où est l’émotion, naît le sentiment. 1

Mon art est précisément un effort pour exprimer en gestes et en mouvements la vérité de mon être. Dès le début, je n’ai fait que danser ma vie, écrivait Isadora Duncan.2

Comme le disait Merce Cunningham3, la danse, manifestation visible de la vie, est cet instant fugitif où l’on se sent vivant.

1Extrait du Natya Shastra, le plus ancien traité de théâtre indien, attribué au sage Bharata Muni.
2 Isadora Duncan, Ma vie, 1928, Collection Folio (n° 3150), Gallimard
3 Merce Cunningham (1919-2009), est un danseur et chorégraphe américain. Son œuvre a contribué au renouvellement de la pensée de la danse dans le monde.
Vève
Magnifique, Barbara. Merci!
J’aimeAimé par 1 personne
Barbara
Merci Vève !
J’aimeJ’aime