Le dit de l’image,
comme une éphéméride du sensible,
une ou des images choisies ou créées
qui appellent des mots, ou l’inverse..
Quelle joie de découvrir le travail d’une artiste !
En flânant dans les allées de la foire Art Paris 2023, je suis, dans l’espace de la galerie Camera Oscura, aspirée dès le premier regard par les petites huiles de Rosa Artero.

J’y retrouve l’intimité silencieuse des intérieurs du danois Vilhelm Hammershøi (1864-1916) avec, paradoxalement, plus encore de présence en l’absence de représentation humaine. Comme si ces intérieurs était eux-même ceux d’un corps, de mon corps tourné vers la lumière du ciel, l’horizon, un feuillage, des nuages.

J’imagine le pinceau de Rosa Artero caressant longuement la toile en nombreuses et très fines couches de matière pour offrir au regard cette douceur de tons sans masquer la trame de la toile.

Je suis envoûtée par ses nuances de brun de Mars, terre de Sienne ou d’Ombre parfois brûlée, par sa gamme de bleus du céruléen à l’indigo, mâtinés de gris perdrix, de gris de Payne, ses touches de vert Céladon.

Rien ne l’indique, et cependant, ces intérieurs sont à mes yeux un lieu à soi, comme le titre du livre de Virginia Woolf traduit par avec tant de justesse par Marie Darrieussecq.

Vève
Je découvre avec bonheur et émotion. Merci, chère Barbara!
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Joséphine Lanesem
Très beau ! Merci ❤️
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